Faire du Bleuet l’un des symboles forts de la Transat Jacques Vabre

Le Bleuet de France s’invite à la Transat Jacques Vabre pour devenir l’un des symboles forts de cette course emblématique. À travers ce partenariat, l’association souhaite sensibiliser le grand public à ses actions de solidarité en faveur des anciens combattants et des victimes de guerre, tout en mettant en lumière les valeurs de courage et de résilience partagées par les marins et les bénéficiaires du Bleuet.

Du haut de leurs 26 et 28 ans, et sans l’expérience de courses au large, Charlotte Cormouls et Claire-Victoire de Fleurian se sont lancés un incroyable défi : participer à la transat Jacques Vabre qui s’élancera du Havre le 29 octobre pour rejoindre la Martinique.

Cette aventure est d’autant plus hors du commun qu’elles ont choisi de porter sur leur bateau de 40 pieds les couleurs du Bleuet de France, œuvre centenaire qui vient en aide aux blessés de guerre, aux victimes du terrorisme, aux familles endeuillées et aux pupilles de la Nation.

A quelques semaines du départ de la Transat, rencontre avec ces deux jeunes femmes qui transcendent leur passion au service de la solidarité envers ceux qui restent après avoir tout donné.

Pourquoi participer à la Transat aux couleurs du Bleuet de France ?

Charlotte Cormouls - Participer à cette course mythique, c’est le rêve d’une vie. Nous avons donc voulu y associer une cause chère à notre cœur. Je suis fiancé à un militaire, marin, et j’ai passé une année dans la marine en tant qu’officier chef de quart. Claire-Victoire est fille de militaire et a deux frères dans l’armée.

Cette relation à l’armée nous unit. Et quoi de plus beau que le Bleuet de France pour nourrir notre motivation à repousser nos limites dans cette aventure hors du commun. Sur les 70 équipages, seuls 3 sont uniquement féminins. C’est un défi immense qui est cohérent avec les valeurs du Bleuet. Participer à la Transat, c’est beaucoup d’efforts, de sacrifices, de gestion de situations complexes, dangereuses et parfois anxiogènes. Le parallèle avec ce que vivent les soldats et officiers engagés en opérations extérieures est fort. Claire-Victoire de Fleurian - Nous sommes une génération qui peut sombrer dans l’oubli et faillir à son devoir de mémoire. C’est pourquoi, nous voulons contribuer à mieux faire connaître le Bleuet. « Aider ceux qui restent » : 4 mots pour exprimer une œuvre magnifique, presque inconnue du grand public, et qui pourtant concerne chaque français, et moi tout particulièrement puisque je suis fille de pilote dans l’aéronavale et sœur de deux frères officiers dans l’Armée de terre. Aider les blessés de guerre et les familles endeuillées des héros tombés pour la paix et la liberté. Aider les pupilles de la Nation à poursuivre leur vie et à vivre leurs rêves. En naviguant sous un immense Bleuet qui s’affiche fièrement sur nos voiles, nous témoignons de l’importance de transmettre nos valeurs. Nous voulons aussi, humblement, remercier ceux qui donnent leur vie pour chacun d’entre nous.

Concrètement, comment s’est manifesté ce lien entre votre équipage et le Bleuet ?
CV de F - Le Bleuet finance les maisons Athos qui accueillent des blessés de guerre victimes de chocs post-traumatiques pour les aider à se reconstruire. Nous avons eu la joie de contribuer à ce processus long, difficile mais aussi salvateur pour ces hommes et ces femmes engagés sur les théâtres d’opérations, notamment dans l’enfer du Mali et de l’Afghanistan. Nous avons organisé 5 sessions avec des blessés sur notre bateau. Loin des caméras et des appareils photo, ils ont pu se laisser aller et goûter ce que la voile peut offrir : un lâcher prise et le sentiment d’être peu de chose face à l’immensité du monde et de ses défis.

CC - Ce lien entre le Bleuet que nous arborons fièrement et ces actions très concrètes pour soutenir ceux qui restent, eux et leurs familles, est pour nous un souvenir très fort de cette aventure démarrée il y a maintenant deux ans.

Comment inscrire un tel engagement dans la durée ?
CC - Nous croyons fortement à l’importance de la mémoire et de la transmission. De même que de nombreux marins ont appris les bases de la navigation avec leur père ou leur mère, il est indispensable de sensibiliser la jeunesse sur le sens de l’engagement et du don. Les victimes de guerre et du terrorisme en sont des exemples forts. Nous sommes donc intervenues dans des écoles pour parler du Bleuet aux enfants et les inviter à réfléchir sur le sens du service. Notre participation à la journée des pupilles de la Nation a été un moment fort : emmener ces jeunes, leurs souffrances et leurs espoirs sur notre bateau, c’est notre manière à nous d’aider ceux qui restent, en écho à l’action du Bleuet.

CV de F - En participant à la Transat sous les couleurs du Bleuet, notre ambition est claire : mieux faire connaître cette œuvre et montrer à un large public que la mémoire, la transmission et la solidarité sont aussi portées par la jeunesse. La notoriété du Bleuet doit encore se développer fortement pour contribuer à l’unité de la Nation. Et cela passe évidemment par une mobilisation transgénérationnelle. C’est là encore à l’image de la voile qui rassemble des passionnés de tous âges, mus par ce défi de dompter les flots et de voguer au large.

Charlotte et Claire-Victoire sur leur voilier lors de la course des Sables-Horta
Contacts presse : Agence Droit Devant
Bérénice de La Faire – lafaire@droitdevant.fr – 06 68 56 56 97
Retour en haut